Se souvenir des belles choses...

11 novembre 2010

Réveil pas top ce matin. Envie de rester sous la couette. De dormir toute la journée et surtout de ne plus penser. Encore mal au crâne ce matin. Peut-être à force de cogiter. J'aimerais tant que les idées, les réflexions cessent de fuser dans ce qui me sert de cerveau. Pourquoi être toujours envahie par toutes ces phrases, toutes ces pensées ? J'aimerais que ça s'arrête. J'aimerais vivre en paix. Je n'ai pas envie d'affronter mon quotidien.

Je me sens ramollie du caisson. Je suis guimauve, mais pas rose tu sais, de la guimauve toute noire, toute sombre. J'ai échoué sur une crique où il fait froid, humide, sombre. Je suis retournée dans ce tunnel que j'avais quitté il y a quelques années. Quel bien cela m'avait fait de quitter cet endroit terrible. J'y suis retournée. Je pensais ne plus jamais le retrouver ce satané tunnel. Tu sais celui dans lequel tout est tellement long que tu n'arrives plus à en voir le bout. Aucune lueur. Ma petite bougie à la flamme vacillante a vacillé dans le côté dark.

Plus de force, j'ai envie de me rendre. J'ai envie de dire stop. Faites n'importe quoi mais arrêtez de me torturer, je n'arrive plus. Alterner le magnifique avec le triste, le nostalgique, la souffrance, puis le plaisir intense. Pour redescendre à nouveau en attendant de remonter...

Achevée par l'air des "filles seules" de Linda Lemay... un cd mis dans l'auto radio alors que nous nous dirigeons vers Ikea (romantique, non ?). Cette chanson, je l'ai écoutée des centaines de fois alors que j'étais seule... à la suite de mon divorce. Elle fait très mal cette chanson. Elle est très belle, elle est tellement vraie. Cette solitude fait vraiment souffrir. Et alors la vie n'est plus que superficielle. Vivoter... Pour autant, cette solitude, je la ressens encore maintenant. Je la ressentais même mariée.
Pourquoi, mon Mari réagit-il maintenant alors que mon coeur est parti ailleurs ? Cela fait des années que j'active cette putain de sonnette d'alarme. Il me culpabilise encore plus parce qu'il use de toutes les délicates attentions à mon égard. Et tu sais combien je peux être sensible aux attentions que l'on peut me porter. Il joue à plein pot la carte de la séduction, de la gentillesse, de la compréhension, de la communication. Il ne m'a jamais autant parlé qu'en quelques jours. Il montre un esprit ouvert, intéressé, pas trop lourd, pas trop insistant. Quand j'ai ouvert les yeux ce matin, il était penché discrètement sur moi, me regardait. Je ne te dis pas le bond que j'ai fait. Il m'a gentiment caressé le nez... il avait mis une main sous mon oreiller. ça brise le coeur. ça fait chier tu sais. Je ne te dis pas à quelle vitesse je me suis mise sur le côté et lui ai tourné le dos.

Alors vite, il faut se souvenir des belles choses. Il faut vite repenser aux week ends de rêve, alors que la douceur et l'Amour naissait entre Chéri et moi... son visage, ses câlins, son assurance, son enthousiasme, sa drôlerie, son visage d'ado, son superbe sourire délicieusement chaud et doux, ses regards amoureux et tendres. Il faut vite y retourner parce que tout s'effondre autour de moi. Ces certitudes qui me tiennent depuis des semaines, semblent se fragiliser.

La balance apparaît : ta fille, ta vie actuelle, tu vas tout bousculer. Et de l'autre côté ? Vas-tu parvenir à aller jusqu'au bout de tes rêves et pour quoi ? Pour toi ? Tu vas te donner la priorité... ??? ou bien, vas-tu faire comme ta mère et rester passive dans une vie qui ne te convient pas ? Par manque de courage ? Par manque de mémoire ? Parce que tu ne sais plus si tu vas pouvoir être heureuse dans ton autre vie ?

Tu n'en as pas pas assez de faire du mal à tout le monde autour de toi ?
Cette phrase a été dite par ma soeur alors que je lui annonçais que je quittais ma région pour suivre mon Mari... emmenant avec moi mes deux grands, les déracinant, les arrachant à leur père (avec son consentement bien sûr...).

Cette maudite phrase résonne en moi d'une force violente...
Quoi ??? je veux juste être heureuse tu sais... C'est quand même ma vie, non ? Est-ce ma faute si je ne veux pas baisser les bras ? Mes enfants ne vont ils pas sentir combien je souffre dans cette vie-là ? Dois-je avant tout apporter de la stabilité à ma petite Chérie ? Dois-je donner priorité à cet équilibre ? Combien de temps vais-je tenir si je reste avec mon Mari que je n'aime plus ? Et puis, es-tu certaine de tes sentiments ? Tu n'as plus beaucoup de contact avec Chéri. De moins en moins...

Il faut alors que je me souvienne des choses moches... Celles qui ont déclenché ce processus de séparation... Oh bien sûr, ça peut être supportable. Mais seulement supportable. Faut-il s'en contenter ? Aujourd'hui, il est à mon écoute, il anticipe mes envies. Il comprend que ses dernières cartes sont de me montrer qu'il peut mieux faire. Qu'il a envie de le faire... Il me promène à Ikéa pour ramener de jolies bougies parfumées en passant par ces satanées cuisines aménagées, ces chambres à coucher si agréables à vivre, cette ambiance de douceur et de chaleur. Mais, c'est pire... J'ai baissé les bras et je lui en veux, c'est sûr.

Alors, il faut vite que je me souvienne des belles choses... tu sais comme lorsque Bernard Campan met des petits post it partout pour sa chérie dont le cerveau est en phase d'extinction... pour la guider... pour la maintenir dans le droit chemin...

Posté par Gloupsy girl à 17:46 - Commentaires […] - Permalien [#]