Hup hup hup Barbatruc !!! Exit Cruella Denfer et ses cachetons... place à l'espoir et à l'optimisme.

Rencontre au sommet ce matin avec ma psy la bienfaisante. Rien à voir avec Cruella. Cette personne parle le même langage que moi. ça tombe bien !!! Pour autant, elle me bouscule la couenne, je te dis pas. Elle n'est absolument pas complaisante et m'oblige à mettre le nez dans la merde (pardon pour cette jolie image, mais c'est pourtant la représentation qui convient). J'ai débuté la séance en lui demandant ce qu'elle pensait de mon état dépressif et des antidépresseurs ou anxiolytiques. Je lui ai narré "le cas Cruella". Elle m'a dit qu'elle était à l'opposé de ce genre de traitement et qu'au vu de ce que je lui avait dit lors de la séance dernière, même si je commettais beaucoup d'erreurs, j'étais loin d'être passive et c'était plutôt bon signe. Je cherche à changer, à me soigner, à ne pas faire les mêmes erreurs et surtout, à comprendre. Et il est certain, selon elle, que j'arriverai à m'en sortir si je fais ce travail en toute honneteté et authenticité (poil au nez).

Je ne peux pas te raconter la séance en détail car je n'y parviendrais pas. Nous avons beaucoup parlé des hommes qui ont traversé ma vie et de moi. Il semblerait que je n'ai jamais choisi ces hommes mais plutôt lorsqu'ils se présentaient, j'acceptais de venir à eux. J'y suis allée, presque à chaque fois, sans me poser la question de savoir s'ils me conviendraient ou non. Elle a pris l'image d'un magasin de chaussures. En fait, pour elle, c'est comme si j'achetais une paire de chaussures sans me demander si elle est à ma taille. J'en choisis une, comme ça, parmi 50. Je lui ai répondu que je n'ai jamais eu à ma disposition 50 paires de chaussures. Elle m'a dit que j'avais certainement eu le choix, mais que je ne me suis pas posée la question. Sur ce coup-là, elle n'a pas tort. Elle m'a demandé s'il m'arrivait d'acheter des chaussures à ma taille (elle est trop drôle).

Bon, j'ai de très très gros problèmes de confiance et d'estime de moi. Alors, le problème à résoudre est : "aime-toi et Contrex t'aimera". Il faut que j'arrive à m'estimer et me respecter car mon dialogue intérieur est : "je suis nulle à chier" et donc si quelqu'un n'est pas cool avec moi, c'est normal qu'il me traite ainsi vu que je suis nulache. Il faut que je reprenne possession de moi, si tant est que je l'ai jamais fait. Je ne sais absolument pas quels sont mes besoins. Je ne sais pas ce que je veux, mon indécision chronique prend ici toute sa substance. Je ne sais pas ce que je veux parce que mon mode de fonctionnement est d'éponger. Je me renseigne sur les besoins des autres et je m'adapte. Ceci produit donc au fil du temps des déceptions et des insatisfactions. Je suis allée vers mon Mari pour réparer quelque chose (le coup du con de taré) et donc, une fois sa mission terminée, il ne présente plus d'intérêt pour moi. Le couple constitué n'a plus de raison d'être puisque l'objectif est atteint et qu'il n'y a pas d'autre lien entre nous. Je suis toujours allée au-delà des hommes pour fuir quelque chose ou par réparation. Impossible donc de tisser des liens sur du long terme. Il me faut donc faire face à mes choix et mes besoins pour pouvoir vivre une liaison authentique.

Pour cela, je dois impérativement passer par un stade au cours duquel je serai seule. Seule face à moi. Pour me construire vraiment. Ce n'est qu'à cette condition que mon projet pourra durer. Waouh !!! ça fout les jetons... Impossible pour moi d'être seule. Je ne me sens pas du tout apte à affronter cela. Si tu me dis, tu fais ça pendant un mois ou deux, je veux bien encore, je devrais pouvoir. Mais pas plus...

Et mon Chéri dans tout ça ? Votre Chéri, me dit-elle, c'est votre doudou. Vous en avez besoin pour supporter toute cette vie que vous ne pouvez plus vivre car elle ne vous correspond pas ou plus. Vous fantasmez totalement votre Chéri. Vous le voyez avec votre regard de petite fille de 13 ans. Mais, un moment donné vous le verrez tel qu'il est vraiment. Il faudra donc vous y préparer. Mais avant cela, il faut que vous arriviez à vous aimez, sinon, vous ne laisserez personne vous aimer. J'ai dû chercher ce que j'attendais d'un homme. Il faut que je travaille ce point car en fait, je fais un auto-sabotage pas possible et je mets la barre suffisament haute pour qu'elle soit inaccessible. Et pour que je m'oblige à "désaimer" mes hommes. Qui dit que les femmes sont simples ?

Je lui ai dit que j'avais vraiment du mal à "aimer". Sauf Mon Chéri (forcément à cause du fantasme et de l'image rassurante qu'il véhicule). Nous avons repris, point par point les hommes de ma vie et je lui ai démontré à chaque reprise que je n'arrivais pas à aimer vraiment. Sauf votre Chéri. Vous m'avez dit que vous avez eu l'impression de toujours l'aimer. Ben oui, c'est vrai ça.

Puis, elle m'a dit qu'il ne fallait absolument pas que je me prive de mon Homme/Doudou car j'en ai vraiment besoin et qu'il n'y a aucune justification pour l'expulser de ma vie. Elle m'a dit que ça n'était pas parce qu'il était de l'ordre du fantasme qu'il ne fallait pas faire de projet avec lui, bien au contraire. Il fait partie de mes besoins et mes besoins, il faut que je les identifie clairement et que je me les autorise.

Tu sais quoi ? Tout ceci m'a fait un bien fou. Avoir le droit de vivre notre Amour de mon Doudou et de moi (la psy m'a confirmé que j'étais également très certainement le Doudou de mon Chéri et j'aime assez cette idée), c'est tout ce que je demande. Maintenant, très clairement, il faut que je retourne à la conquête de moi !!! Il faut que je me respecte et que je vive ma vie selon mes envies, mes goûts, mes besoins et non plus par rapport aux autres, pour faire plaisir ou je ne sais quoi. Ce qui est curieux, c'est qu'avec tous mes hommes j'ai agi ainsi : eux, avant moi. Alors qu'avec mon Chéri, j'arrive à formuler clairement de quoi j'ai envie, quels sont mes besoins. Je me sens tellement authentique avec lui. Drôle de paradoxe. Je me sens tellement bien avec lui...

Elle m'a donné un exercice à faire tous les soirs : il faut que je note pour chaque journée, deux choses que j'ai eu du plaisir à faire.

Pour aujourd'hui, ça va être : 1. Avoir regarder un film comme je les aime en début d'après-midi (j'ai adoré "pas si simple" avec Meryl Streep et le Baldwin d'Alec) - 2. J'ai aimé voir le visage de ma Petite Chérie alors que nous étions dans le métro. Je le lui ai promis ce matin. Je te dis pas la banane qu'elle avait d'être dans le métro. ça a été un super plaisir - 3. M'acheter 5 films comme je les aime et deux CD : Shirley Bassey et Les Beatles.

J'ai cité 3 plaisirs au lieu de deux car je constate que le plaisir n° 2 est un plaisir créé par le plaisir d'un autre (en l'occurence ma Petite chérie). Je ne sais pas si ça marche, ça...

En conclusion, j'ai bien aimé cette journée. J'ai encore parfois quelques angoisses, mais je suis super trop contente de ne pas avoir pris ces antidépresseurs. Quand ma psy la gentille m'a dit "pourquoi prendre des antidépresseurs alors que vous n'en voulez pas ?". "Ben parce qu'elle sait mieux que moi, la Cruella, c'est une professionnelle". Donc, parce que c'est une professionnelle, faudrait que je fasse un truc avec lequel je ne suis pas d'accord ? T'as raison, je peux postuler chez les fruits givrés. Allez hop, mais comment je vais devenir une personne bien, moi... ça va saigner !!!

Ah oui, j'oubliais, je lui ai dit que peut-être, je n'avais pas fait ce qu'il fallait avec mon Mari et que je n'avais peut-être pas voulu voir ses messages d'amour caché. Elle m'a dit "culpabilité : ah parce que vous auriez dû deviner que quand il se grattait le nez, ça voulait dire qu'il vous aimait". Je l'adore cette psy. Trop chouette, elle est !!

La dernière séance...

Partager cet article