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Gloupsy met les voiles
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3 novembre 2010

Instantané et avant...

Cela fait 6 ans que j'ai rencontré Mari.

A l'époque de notre rencontre, je vivais une histoire assez nulle avec un mec totalement nul et j'ai vraiment été la reine des nullités dans la non gestion de cette relativement nulle affaire. Bref, je me suis inventée de m'amouracher d'un taré. Forcément à l'époque, je ne savais pas qu'il était taré... sinon, tu penses bien... Ce taré est venu vivre chez moi. Il ne voulait pas construire quoi que ce soit avec moi, mais ma foi, ce macho dans toute sa splendeur était le champion des pieds sur la table pendant que tu prépares toutes les tâches ménagères. Ah ça, ok, c'était un taré su-per-a-mou-reux mais en dehors des relations amoureuses, niet popov, nobody noone. En plus, salopard de première était super tranchant. Pendant 3 ans, nous nous sommes séparés 3 x 365 fois. C'était déstabilisant, inquiétant, nul à chier... y'a pas d'autres mots. Broyée, usée, sortant d'un divorce, vivant un boulot super épuisant, j'étais dans un état proche de l'Ohio et tu sais bien, j'avais le moral à zéro... Il s'est imposé à mes enfants, a intégré mon réseau amical, ma famille. Mais lui ne m'avait présenté qu'une amie et sa soeur... Bref, bref... kss kss on n'en parle plus. Juste pour dire que j'étais bien en kit. Ma meilleure amie m'a mis en contact avec Mari.

Premiers contacts téléphoniques, puis rencontre... rien de bien réjouissant, mais ma foi, il était accroché, lui et moi, je suis allée vers lui, vers ma bouée de sauvetage. Je suis dure de dire ça, mais c'est pourtant la triste réalité. J'avais franchement besoin de lui, d'un homme calme et solide. C'était très apaisant ces contacts là. Nous étions pourtant à plusieurs centaines de kms de distance. Un jour, il a fallu trancher : nous cessions de nous voir, ou alors, je venais le rejoindre avec enfants et klébar. Abandonnant travail bien payé et privant mes enfants de leur père (si t'as bien suivi : le père éloigné de quelques centaines de kms...). Alors, j'ai tranché et comme le Taré était à son maximum de conneries et me faisait du harcèlement force 9 sur l'échelle de Richter... zou, j'ai pris la tangente. Et je me suis mariée avec Mari (ben voui...).

Calme et apaisant, c'est à peu près ça au début, mais très rapidement, c'est devenu d'un ennui mortel. Les week ends que nous faisions avant que je ne vienne le rejoindre n'ont plus du tout existés. Les week ends, nous les avons passé, lui, à faire la sieste... ou à regarder des matchs de rugby... bref, l'ennui avec un grand N. et moi, à me morfondre et à espérer que cela changerait.

Plus que la routine, l'ennui m'est insupportable. La non communication l'est tout autant. On vit côte à côte, c'est à peine si l'on se voit. On est satisfait de ne pas vivre seul. Point barre.

Puis, l'enfant survient...

Grosse surprise!! Tu vois, Mari n'a pas d'enfant et je sais combien son désir de paternité est grand et lourd. Si je refuse cet enfant, à tout jamais il me le reprochera. Bien sûr, il me dit que c'est à moi de prendre la décision et que cela lui conviendra. Mais, je sais combien il sera heureux si cet enfant paraît. Alors, je dis ok. Pourtant, j'ai 44 ans, c'est plus que limite en âge. Je dis quand même ok. Ok pour 3 mois de nausées. Ok pour le diabète gestationnel, pour l'amniocentèse, etc. On repart pour les nuits blanches après cette grossesse, après la péridurale ratée, après l'accouchement. Tentative d'allaitement, avec les crevasses et tout ce qui s'en suit. A 44 ans, la grossesse n'est pas la même qu'à 25 ou 30 ans...

Pendant la grossesse, je fais face à un Mari plus qu'absent. Relations amoureuses : néant... ou si peu...

Je suis vraiment déçue, mais je m'accroche. Ce bébé est adorable quand même mais la fatigue se fait lourdement sentir.

Les jours, les semaines, les mois passent et on ne fait rien. Ah si, un petit week end à une centaine de kilomètres de la maison. Mais, on n'a plus grand chose à se dire. On tourne en rond.

La lassitude s'installe de plus en plus. Mais tout de même dans un laxisme déconcertant, je regarde la vie s'écouler mais elle ne ressemble absolument pas à ce que j'aurais aimé vivre. ça n'a absolument rien à voir. Je suis de plus en plus déçue et surtout, je commence à réaliser que la vie que je mène n'est pas une vie mais une prison ennuyeuse. Je n'ai pas grand plaisir à la vivre. Je recherche des marques d'amour, de contact, de communication. Mais jamais elles n'arrivent...

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