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Gloupsy met les voiles
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11 janvier 2011

C'est la fin des haricots...

Je n'en peux plus. Je suis usée, lessivée, déchirée, en kit... j'en passe et des meilleures. Je viens d'avoir mon mari au téléphone pendant 1h30. Je lui ai annoncé que j'ai pris rv demain avec un agent immobilier pour visiter un appart à louer.

Lui : - Ah tu es décidée.Tu veux partir ?
Moi : - ben oui, c'est ce que je t'ai dit.
Lui : - Mais moi, je ne suis pas d'accord. Notre Petite Chérie n'est pas bien en ce moment. Elle fait régulièrement pipi dans la culotte certainement parce qu'elle sent que nous deux, ça ne va pas.
Moi : - oui, je suis d'accord. Mais pour autant, elle n'ira peut-être pas beaucoup mieux avec des parents qui sont mal ensemble
Lui : - je ne suis pas d'accord. Moi, je suis bien avec toi.
Moi : - ............ Mais, voyons, comment peux-tu dire une chose pareille? Tu serais d'accord pour vivre des années aux côtés d'une personne qui ne t'aime pas ? Car, je te l'ai dit, je n'ai plus de sentiments amoureux pour toi, je ne t'aime plus.
Lui : - Mais, ça, ça peut revenir
Moi : - Effectivement, dans des couples qui ont un amour passionné, cela pourrait être le cas. Pour nous, ce n'est pas ça. Tu sais bien que notre amour était RA-TION-NEL. Et une fois qu'un couple comme le nôtre se brise, vu que les bases ne sont pas un amour passion, c'est foutu !!!
Lui : - Moi, je crois que cela peut revenir. Il faut se donner du temps pour que ça revienne. Il le faut pour notre Petite Chérie
Moi : - Tout ce que tu vois, c'est ce que peut ressentir notre enfant. Tu es donc d'accord, qu'il n'y a plus qu'elle qui nous lie. Elle est très importante, mais il n'y a pas que cela.
Lui : - Non, je ne suis pas d'accord, c'est trop tôt pour nous séparer.

Il m'a dit que pour mon prochain anniversaire, il avait envisagé qu'on parte une semaine à la montagne, au ski. Mais, est-ce que la petite peut y aller ? (Et sa connerie, est-ce qu'elle peut y aller ? Elle a 3 ans quand même, merde alors !!!!). J'ai pensé qu'on aurait pu passser deux jours à Paris pour faire les soldes. On aurait pu laisser la petite Chérie à ta mère.

Je lui ai répondu, que les soldes, c'était mort, vu que je n'ai pas d'argent à dépenser. Deuxio, la montagne et tout voyage avec lui, il n'en est pas question. Car : "Je me fais chier avec toi. Je m'ennuie. Tu comprends. Je n'ai pas envie d'être avec toi. Nous n'avons rien à nous dire. Nous ne parlons jamais de rien....". Selon lui, ce manque de dialogue entre nous est récent. Il date de ces derniers temps. Depuis que nous nous sommes éloignés l'un de l'autre. Je lui ai dit que je considérais qu'il parle plus maintenant qu'avant et que de toute façon, ce qu'il dit ne m'intéresse pas. Je lui rappelle que ça fait des années que je lui dis qu'il ne me parle de rien d'intéressant. Nos conversations se résumant à : "il faut que je trouve des cagettes pour faire le feu de cheminée" ou encore "il faut que je plante des choux", ou bien je ne sais quoi dont je me fous royalement.

Je lui ai dit : "je ne veux plus dormir à tes côtés". Il me répond : "alors là, tu exagères, je ne te gêne pas beaucoup, je ne m'étale pas". "Mais c'est symbolique, quand je dis que je ne veux plus dormir à tes côtés, ça signifie que je ne veux plus t'avoir comme Mari". Il me répond qu'il est sûr que ça va revenir. Je lui dis que moi, je suis persuadée, qu'une fois que c'est cassé, c'est mort, c'est foutu... je lui ai redemandé s'il préférait qu'on vive côte à côte en ayant quelqu'un d'autre. Il m'a répondu qu'il n'avait pas envie d'avoir quelqu'un à ses côtés. Pour lui, tout baigne.....

Je lui ai tout redit. Je lui ai reparlé de tout. Je lui ai dit que sa cuisine, il pouvait vraiment se l'emplafonner autant qu'il le souhaitait, que moi, il était hors de question que je m'intéresse de près ou de loin à sa putain de cuistoche de sa barraque à lui, rien qu'à lui. Je n'ai pas arrêté de lui dire tout, tout et de manière très ferme. Je lui ai dit qu'il était froid, distant, rabat-joie. Je lui ai dit que nous n'avions rien en commun, que nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d'ondes. Je lui ai clairement dit qu'on avait rien à faire ensemble. Il me répondait à chaque fois, ça va passer, ça va s'arranger. Mais merde quoi !!! Le déni auquel je fais face depuis le début est totalement présent. Il ne veut rien entendre. Je lui ai dit que je m'ennuyais avec lui. Qu'à la montagne ou la campagne avec lui, c'est mortel. Nous n'avons pas les mêmes goûts. Moi, j'ai envie de voir du monde, de faire des activités. Lui veut se retirer dans des endroits isolée et dormir. Je lui ai dit que j'avais envie de visiter des musées, etc. Il me répond : "on peut aller voir le musée de la préhistoire de notre ville". M'enfin... "mais je n'aime pas les musées de la préhistoire. ça ne m'intéresse pas. Moi, c'est le Louvre, le musée Rodin qui m'intéressent".

Pour finir, je lui ai dit que j'irai visiter cet appartement et qu'ensuite nous discuterons. Je lui ai demandé si ce qui l'inquiète c'est de rester seul. Cela ne semble pas être le cas. Il me parle systématiquement de notre Petite Chérie et que ce n'est pas le moment, qu'elle est collée à nous, qu'elle sent qu'il y a quelque chose. Et je lui répond que justement, c'est aussi parce qu'elle ressent les choses qu'il ne faut pas que l'on continue sur ces bases-là...

Nous ne sommes pas mis en colère, ni lui, ni moi. Il m'a dit qu'il était prêt à transformer tout plein de choses dans la maison pour que je m'y sente bien car je lui ai vraiment dit que je n'étais pas chez moi dans sa maison. Il serait même prêt à partir un ou deux jours à Londres (sale menteur...). Je lui ai dit que nous ne fonctionnons pas comme un couple mais comme deux colocs.  Je lui ai dit que je ne veux pas continuer à vivoter comme ça pendant les vingt années qui arrivent. Je lui ai expliqué que je n'accepte pas d'avoir divorcé une première fois pour vivoter ainsi. Tu sais, je crois que je lui ai dit tout ce que j'ai sur le coeur... Voilà... je suis usée. Définitivement...

En plus, j'ai eu un peu mon Chéri au téléphone. Rien ne va plus. Rien ne passe plus. C'est la cata. ce matin, je me suis réveillée et ce qui m'a sauté au cerveau c'est : "Ce n'est pas possible !!! Mon Chéri agit exactement comme le faisait mon père. C'est un pilier de comptoir qui, parce qu'il ne se sent pas bien à la maison, traîne dans les troquets. Il passe son temps au café". Comment se fait-il que je ne m'en sois pas aperçu avant ? Et bien si, je m'en suis rendue compte déjà depuis un moment et d'ailleurs, je lui en avais parlé car je l'ai déjà au téléphone alors qu'il était bien imbibé et je lui en avais fait le reproche. Je lui avais dit combien cela m'est difficile à supporter. Vendredi dernier, il est resté toute une nuit sans donner de nouvelles à qui que ce soit. Toute ressemblance avec... ce que mon père nous a fait subir lorsque j'étais enfant me saute en pleine tronche. Mon Chéri fait nettement à ses enfants ce que mon père nous a fait. Et ça, waouh!!! ça me transperce le coeur.

Et je te demande : "qu'est-ce que je peux faire avec ça ???". Tu sais, je pense à ces femmes battues qui quittent un homme et qui replongent systématiquement avec le même type d'homme. Parmi mes ex, aucun encore n'avait eu ce comportement. Le taré en approchait dans le sens où lorsqu'on se querellait, ce qui était loin d'être exceptionnel, il se barrait en moto et en fait, il se planquait pas loin de mon appart. je le soupçonne d'avoir campé dans le grenier de mon immeuble... Il est vrai que, jusqu'à présent, mes ex ont tous été des sportifs et du coup, le sport est plus ou moins incompatible avec la: "pilier de comptoir attitude".

Mon Chéri est ainsi. Il convient de l'accepter tel qu'il est... ou pas. La question qui s'impose à moi est "suis-je capable de vivre avec un homme qui agit de la sorte ?". J'ai peur de la réponse. Alors, je vais mettre tout ça de côté parce que je ne peux pas tout gérer d'un seul coup. Mais j'avoue que ce constat amer me saisit d'effroi. J'avoue avoir eu des crises d'angoisse très violentes aujourd'hui, rien qu'à l'évocation de tout ça.

Demain après-midi, j'ai rv avec une psychiatre. Je lui demanderai ce qu'elle pense de l'impact que peut avoir une séparation pour un enfant de 3 ans...

Tu sais, je me demande vraiment comment fait mon Mari pour "encaisser" tout ce que je lui dis sans réagir plus que ça.

Bon, ben y'a encore du taff, je te le dis, moi...

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